Vêtements en Ramie naturelle

La ramie

Fibres de ramie au cours du processus de transformation

Plante de la famille des urticacées la ramie originaire d’Asie du Sud Est est surtout cultivée pour ses fibres textiles.

Le filage et le tissage artisanal de la ramie semblent ne s’être jamais interrompus depuis l’antiquité dans les régions où sa culture une tradition, la main d’œuvre abondante et les salaires a minima. Jusqu’au début du XXe siècle, la production était tout juste suffisante pour satisfaire la consommation locale, limitant les quantités exportées vers les pays européens non producteurs. L’exploitation industrielle, bien que possible dans de nombreuses régions du globe, ne suscita pas l’engouement des occidentaux. Ce manque d’enthousiasme est dû à la complexité du processus manuel d’extraction de la fibre textile.  Deux opérations sont nécessaires pour obtenir la fibre textile. Le décorticage destiné à rompre l’écorce pour extraire les fibres, la seconde le dégommage pour libérer les fibres agglutinées entre elles en les débarrassant de la substance collante qui les enveloppe. Ces manipulations étaient des barrières que ne franchirent pas les industriels. Bien que les améliorations techniques permirent  de défibrer mécaniquement la ramie, et de dégommer les fibres chimiquement, ce fut insuffisant pour engager les européens dans la culture de la ramie. L’idéal aurait été d’importer les fibres brutes de Chine ou des Philippines et de les transformer dans les filatures européennes mais là encore les points d’achoppement  d’ordre économiques, mirent en sommeil l’idée de l’exploitation de la ramie. Quel dommage pour les consommateurs privés d’un produit comblé par la nature. Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que des industriels italiens prennent la mesure du potentiel économique de la ramie, importent la fibre brute.